Himitsu était parti de l'appartement de celui qui l'avait sauvé,Akaru, sans prévenir. Akaru serait sûrement en colère...Mais Himitsu avait besoin d'être seul... Même si il avait peur en dehors de l'appartement et loin d'Akaru, il ne se sentait plus chez lui... En fait Akaru ne s'inquièterais pas et ne s'énerverais pas... donc il pouvait partir... même si il finirait sûrement a l'animalerie ou chez un méchant monsieur ou madame...

Non, Akaru ne l'aimait pas, il préférait l'autre neko qui était arrivée y'a pas longtemps... Chaque chose a une fin, même si son bonheur n'avait pas duré longtemps... Himitsu n'en pouvait plus, il se mit soudainement a pleurer. Il s'en voulait d'être si jaloux, mais il ne devait plus déranger Akaru. Il n'était plus son neko... Il n'est plus qu'un neko abandonné... Mais ce n'était plus important... Il continua donc a marcher, a vaciller plutôt, en pleurs.

Pourquoi Akaru l'avait choisi lui...il n'était rien... Pourquoi lui? Pourquoi... Le petit neko trébucha soudainement et tomba. Il vit une sorte de poussière jaune foncée voler autour de lui et sentit un gout salé dans sa bouche. Il se mit a cracher et remarqua qu'il était arrivé sur une plage sans le savoir... Du temps qu'il ne dérangeait plus Akaru, il pouvait aller n'importe ou... Il s'approcha de l'eau en tremblant comme une feuille.

Il décida de faire demi tour, mais n'en eu pas le temps car il percuta quelqu'un. Il leva la tête et vit un humain. Qui avait l'air méchant. Encore un méchant... Les humains sont tous méchants de toute façon! Le petit neko était tellement triste que tout le monde était devenu méchant, tout le monde le détestait... Il voulu s'enfuir mais deux autres méchants hommes l'avaient encerclé. Il était en danger... Mais personne ne l'aiderait de toute façon personne ne l'aimait... Il disparaitrait de la vie d'Akaru... Pour toujours... Les hommes sortirent une chaine et Himitsu se mit a trembler et pleura encore plus. Qu'allait il faire? Il ne ferait rien, il ne pouvait rien faire, on ne l'aimait pas, ce n'est pas important...

Elle y tenait à ce petit coin qu’elle avait trouvé. Une pierre plate sur laquelle elle pouvait s’asseoir sans risquer de se retrouver pleine de sable, d’autres rochers à droit et à gauche pour ne pas avoir le vent continuellement dans la figure. Ayame y revenait souvent lorsqu’elle avait un problème sur lequel il fallait réfléchir. Ou quand le temps s’y prêtait, tout simplement. Elle arrivait à la plage, marchait le long du sentier menant à la mer, puis descendait dans les rochers. Et de là, elle voyait toute la plage, mais la plage ne la voyait pas. Elle s’adossait à une pierre et regardait la mer, songeuse. Ses jours préférés étaient quand il faisait un peu froid, que le ciel était gris, et que la mer en devenait elle aussi grisâtre et sans vie. Elle se serrait alors dans son manteau de laine gris, celui dont elle ne se séparait jamais, même les jours de chaleur, et regardait à l’horizon, rêvant, s’inventant un monde. C’était certainement une attitude d’enfant et des rêveries de gamines, mais les autres n’avaient pas besoin d’être au courant.

Et aujourd’hui, Ayame était là, fidèle à son poste. C’était un jour comme elle aimait, et elle fixait la mer, ne pensant à rien d’autre qu’à ça. Ça n’était pas la première fois qu’elle avait envie de partir loin. Elle regardait parfois les bateaux, se demandant comment se faisait la vie à bord, quelle sensation cela donnait-il de voyager continuellement. Finalement, elle se sentait juste très seule. Mais c’était entièrement sa faute, à repousser tous les contacts extérieur. Il faudrait qu’elle arrange ça. Il y avait peu de monde sur la plage aujourd’hui. Des promeneurs avec leurs chiens, des solitaires, comme elle, des familles avec des enfants qui hurlaient, des maîtres avec leurs nekos. On voyait passer de tout.
Soudain, elle entendit un sanglot. Un enfant qui pleurait, sans doute un gamin capricieux qui avait été traîné de force loin de sa console de jeux pour prendre l’air à la plage. Elle n’y fit pas attention. Mais les sanglots se rapprochaient, et ça n’était pas de faux sanglots d’enfant gâté, mais de vrais pleurs. Elle tourna la tête, pour voir l’origine du bruit. Un petit neko aux cheveux bleus avançait sur la plage en pleurant. Il ne devait pas avoir plus de 10 ans. Franchement, il y avait de vrais abrutis pour laisser un enfant tout seul comme ça. Il avait dû se perdre. Il trébucha et tomba dans le sable, ce à quoi Ayame ne put retenir un petit rire. Pauvre petite chose, toute seule, comme elle. Elle serait bien allée l’aider, mais ça n’était pas ses affaires, et elle détourna la tête, reprenant ses rêveries.

Le bruit des hommes la tira de ses pensées. Elle se redressa pour observer la scène. Trois hommes avaient encerclé le petit neko terrorisé. Ses maîtres peut-être. Probablement pas, vu la tête que tirait le petit. Franchement, les gens étaient sans scrupules, à faire peur aux enfants comme ça. Bon, ok, elle n’était pas particulièrement gentille avec les enfants non plus, mais là. Il pleurait, et était tout seul, et l’intimider comme ça n’était vraiment pas quelque chose d’approprié. Un des hommes leva une chaîne, comme pour frapper le petit avec. Avant de se rendre de compte de quoi que ce soit, Ayame s’était levée et dévalait les rochers en criant. Elle n’aimait pas les enfants, et certains méritaient une bonne correction à se avis, mais si il y avait quelque chose qu’elle aimait encore moi, c’était ceux qui frappaient les enfants sans raison. Elle regretta bien vite son intervention, mais elle ne pouvait plus reculer maintenant. En l’entendant, les hommes se retournèrent et partirent immédiatement en courant. Elle s’arrêta, surprise. Elle leur avait fait peur ? Elle ? Elle ne ferait peur à personne, et surtout pas à une bande de trois gars comme eux. Mais elle comprit finalement. Ils avaient dû penser que le petit neko était à elle, et qu’elle appellerait la police ou quelque chose comme ça. Tant mieux dans un sens.
Elle s’approcha de l’enfant et se baissa pour être à sa hauteur et vérifier qu’il n’avait rien. Apparemment, ça allait. Elle le regarda dans les yeux et fut étrangement attendrie par ce petit neko triste. Elle prit une voix douce pour ne pas lui faire peur. Elle savait qu’elle n’effrayait pas grand-chose, mais avec les enfants, on ne savait jamais.

- Hey. C’est dangereux de te promener comme ça tout seul. Où est ton maître ?

Elle espérait une réponse de sa part, comme ça elle pourrait le ramener, et il ne se ferait plus embêter par ces brutes qui parcouraient les environs. Le petit tremblait comme une feuille, ce qui l’inquiéta.

- N’ai pas peur, s’il te plaît. Je ne te ferai rien de mal, je te le promets.

Himitsu tremblait toujours, il avait peur de ces hommes qui voulaient lui faire du mal. Ils riaient. L'un tenait la chaine et s'approchait de lui, le bloquant contre un rocher. Le neko tremblait encore plus. Pourtant ils étaient sur une plage, personne ne voyait rien... Mais qui s'occuperait d'un neko comme lui... sans valeur... Il ne valait rien. Pour personne. Donc il pouvait bien disparaitre ici... Personne ne le remarquerait...

Les hommes l'emmèneraient surement chez eux, pour faire comme son ancien maitre, celui qui lui avait fait mal... Ou a l'animalerie, dans les cages trop étroites... Ces pensées le fit trembler encore plus. Mais alors qu'il s'attendait a recevoir les coups, il entendit un cri venant des rochers plus haut. Il osa se retourner, malgré la peur que l'un des trois hommes le frappe quand il avait le dos tourné... Mais ils semblaient intrigués par l'intruse blonde qui courait vers eux. Mais Himitsu ne savait pas si il devait se méfier d'elle ou non... Il ne savais pas si elle courait vers eux pour le frapper aussi...

Il se mit a trembler encore plus qu'avant, enfin si c'était encore possible, et tenta de trouver un passage pour s'enfuir. Mais étrangement, ce ne fut pas lui qui s'enfuit en 1er, mais les trois hommes. Pourquoi ils fuyaient si ils étaient amis...? Ce qui fit faire comme conclusion a Himitsu qu'ils n'étaient pas amis. Mais cela ne suffit pas a stopper ses pleurs car il remarqua que la chaine était restée par terre, et a coté un collier... Et cela le fit carrément pleurer deux fois plus.

Il remarquait a travers ses yeux embués de larmes que la dame blonde s'approchait de lui et se mettait a sa hauteur en lui disant:

- Hey. C’est dangereux de te promener comme ça tout seul. Où est ton maître ?

Mais Himitsu ne répondit pas et continuait de pleurer, trembler et tout. Il regardait la dame blonde, complètement perdu et effrayé. Elle continua:

- N’ai pas peur, s’il te plaît. Je ne te ferai rien de mal, je te le promets.

Mais la seule chose qu'Himitsu réussit a dire fut:

« Pas le collier...pas le collier... J'ai peur... Karu... »

Pourquoi il avait appelé Akaru? Parce qu'il voulait le voir?